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Moderniser son approche en créa web

J’ai commencé à réaliser mes premières interfaces graphiques et développements de site à l’orée des années 2000. A cette époque, le web designer n’avait pas à réaliser de multiples prototypes ni de tests permettant de valider la compatibilité mobile d’un site internet.

Les balbutiements de l’informatique high tech ne nous permettaient pas de consommer le web sur Smartphone et les résolutions d’affichage limitées de nos bons vieux écrans cathodiques « simplifiaient » la démarche de mise en conformité et la validation d’une charte ergonomique. Le développement web était rudimentaire et l’utilisation des tableaux ou des frames limitaient les facéties au niveau de la mise en page.

J’ai connu l’époque néanderthalienne de la réalisation web et cette méthodologie qui consistait à interfacer l’intégralité de son site internet sur Adobe Photoshop 5.5. Le web designer divisait l’interface graphique en plusieurs tranches et l’export permettait de générer une page web avec une mise en page statique : le site internet était alors consulté dans un format unique.

Et puis l’environnement technologiques et l’écosystème web ont commencé à évoluer et à subir de profondes transformations avec l’arrivée du mobile. En 2004 le web 2.0 m’a permis de développer de nouvelles compétences en création web. J’ai fait évoluer ma palette d’outils pour adapter mon style aux besoins réels d’une marché de plus en plus exigeant et tourné vers le web applicatif.

Avec l’émergence de nouvelles spécialités j’ai découvert de nouveaux corps de métier et j'ai commencé à côtoyer de nouveaux collaborateurs qui parlaient beaucoup du web sans vraiment savoir comment le créer.

Perdu au milieu d’un cadre de travail complexe, je me suis régulièrement retrouvé submergé par ce flot d’informations théoriques qui entoure cette discipline UX : la lourdeur du processus psychologique; la complexité du mind mapping etc et toutes ces étapes qui consistent à prototyper une application web en ralentissant le workflow d’un projet. Combien de fois ai-je du argumenter mes choix auprès de clients qui n’arrivaient pas à se projeter dans l’utilisation d’une page web dont ils obtenaient un aperçu au format… PDF.

Il est très difficile d'avancer dans la réalisation d'un projet web quand un prototype n'a aucun valeur fonctionnelle.

Quel est l’avantage du prototypage dynamique ?

Il permet de visualiser une page web « nue » dans un navigateur. Une page web n’est pas une image ou un document PDF, elle n’est pas statique. Il faut systématiquement associer le prototypage à l’expérience utilisateur pour pouvoir tester une mouture de site fonctionnelle qui pourra ensuite accueillir les différents éléments graphiques.

  • Bannir le prototypage statique
  • Evaluer les attentes de l’utilisateur et analyser ses freins cognitifs
  • Réaliser une veille concurrentielle (benchmark)
  • Concevoir puis créer un prototypage fonctionnel et visuel
  • Jusqu'au lancement, réaliser des tests utilisateur pour éradiquer la friction

Désormais la plupart des sites internet sont réalisés avec des Frameworks (infrastructure de développement web) et des systèmes de gestion de contenu qui permettent de créer des pages web dont l’ergonomie peut être optimisée en quelques clics. Si la démarche centrée utilisateur consiste à mettre en valeur les aspects fonctionnels d’une application web, pourquoi continuer à proposer un prototypage archaïque et statique ? Ce processus pénalise le rendu, relègue l’interaction au rang des explications et ne convainc jamais le client.

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